Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 14 mai 2012

Bonnes ou mauvaises habitudes?


Classer ses papiers, une bonne habitude ? (dessin C. Cherel)
Suite à la dernière lettre (voir Changer d'habitude), où j’ai pris comme exemple le classement des papiers, une lectrice réagit : « Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous... Étant assez brouillon de nature, dès que je décide de classer mes dossiers, je suis ravie sur le moment mais plus les journées passent et moins je m'y retrouve... Eh oui ! Car le classement que je vais adopter est peut-être trop "réfléchi", mais il ne fait pas partie de moi-même ou de ma logique ; aussi à long terme j’oublie où, dans quel classeur j'ai pu ranger ces dossiers et bien sûr, je perds beaucoup de temps à retrouver ce que je cherche... Changer ma mauvaise habitude ne m'a rien apporté... sauf de jeter quelques papiers... Mais je suis peut-être un contre exemple. »

Il est important de noter que le jugement sur la plupart de nos habitudes est de notre fait et non pas absolu. Bien sûr, il existe des habitudes intrinsèquement mauvaises, quand leurs conséquences nuisent gravement à nous-mêmes, aux autres, à la société, à l’environnement. Mais le plus souvent, c’est à nous de décider si elles sont "bonnes" ou "mauvaises", si nous les conservons ou les supprimons. Reprenons notre exemple : le fait de ne pas classer ses papiers n’est ni bon, ni mauvais en soi : c’est à chacun de considérer que c’est ou non une mauvaise habitude. Si je pense que ce comportement est effectivement une mauvaise habitude, alors je peux suivre les étapes indiquées pour m’en débarrasser. Par contre, si je considère être plus efficace en ne classant pas mes papiers, je ne change rien à mes habitudes ! Notre éducation nous pousse à faire les choses de certaines manières alors que cela ne nous convient peut-être pas.

J’ajouterai ceci : les personnes qui classent beaucoup leurs affaires sont souvent à dominance hémisphère cérébral gauche ou "cerveau gauche" ; elles ont plutôt un raisonnement linéaire et analytique, une bonne mémoire auditive et préfèrent faire les choses les unes après les autres quand c'est possible. Ceux qui ont tendance à ne pas classer les papiers sont souvent à dominance "cerveau droit" avec une vision plus globale des choses avec un raisonnement plus synthétique, une mémoire plus visuelle ; ils aiment faire plusieurs choses à la fois quand c'est possible. Mais évidemment, on pourra trouver de nombreuses exceptions à ces tendances générales. Il se pourrait que ma correspondante soit à dominante cerveau droit et dans ce cas, il vaudrait mieux pour elle de ne pas trop ranger ses papiers, car cela serait alors une mauvaise habitude !

On pourrait faire le même genre de remarques à propos de nombreuses habitudes, par exemple être trop distrait pendant son travail : c’était le cas d’un certain Albert Einstein quand il travaillait à l’office des brevets de Berne. Cette « mauvaise habitude » lui a permis d’établir les bases de la relativité, une des théories les plus fécondes de l’histoire de l’humanité !

Ne laissez pas les autres décider à votre place si vos habitudes sont bonnes ou mauvaises !

Renaud CHEREL




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