Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

jeudi 31 décembre 2015

Meilleurs vœux 2016 !

Meilleurs vœux pour l'année 2016 ! Qu'elle soit remplie pour vous de ces quatre bienfaits...



Renaud CHEREL


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    Souhaiter ou présenter ses vœux
    Meilleurs vœux 2014  
    Poème d'hiver : Meilleurs vœux 2013  
    Meilleurs vœux 2012

lundi 21 décembre 2015

L'hiver et nos rythmes biologiques

Il y a plusieurs façons de définir la période de temps correspondant à la saison d’hiver. L’hiver astronomique débute lors du solstice d’hiver et se termine à l’équinoxe, qui marque le début du printemps. Le solstice d’hiver correspond au moment de l’année où, dans la course de la planète terre autour du soleil, la position apparente de celui-ci atteint son extrême sud. Cela correspond donc à la nuit la plus longue dans l’hémisphère nord, et inversement la plus courte dans l’hémisphère sud qui, lui, est en été. Cette position est atteinte en 2015 dans la nuit de lundi 21 à mardi 22 décembre, date à partir de laquelle les jours rallongent.

L’hiver météorologique, lui, correspond à la période la plus froide de l’année, soit pour l’Europe de début décembre à fin février. C’est cette période-là qui joue principalement sur le cycle des êtres vivants. Pour les végétaux, cela se traduit par la mort des plantes annuelles, le repos végétatif pour les vivaces, la perte des feuilles pour les arbres feuillus. L’hiver influence aussi le comportement des animaux, le repos ou la phase larvaire pour la plupart des insectes, la migration des oiseaux, l’hibernation pour certains mammifères ou les changement de pelage pour d’autres.

"Les quatre saisons" (de gauche à droite et de haut en
bas : hiver, printemps, été, automne) - Arcimboldo.
Nous autres êtres humains n’échappons pas à la règle, notre activité est également soumise à un certain nombre de rythmes biologiques. Certains sont liés à la durée du jour (rythme circadien), d’autres plus brefs (rythmes ultradiens), d’autres liés au cycle des saisons (rythmes circannuels). Par exemple pendant l’hiver, la plus faible luminosité associée à une plus courte durée du jour diminuent notre production de vitamine D mais aussi de mélatonine. La logique demanderait donc que notre activité soit moindre en hiver qu’en été, rythme que respectaient les sociétés rurales avec les gros travaux des culture et des moissons en été, et des activité moins dévoreuses d’énergie en hiver. Mais notre société a inversé les rythmes, puisque l’été est la saison privilégiée des vacances, alors que nous dépensons le maximum d’énergie pendant l’hiver !

De plus, avec la lumière artificielle et l’usage des écrans de nos portables et autres tablettes, nous malmenons aussi nos rythmes circadiens. Cette désynchronisation n’est pas sans effets sur notre santé physique et psychique : elle contribue à nous stresser davantage et nous fragilise. Elle provoque non seulement des effets passagers comme des « coups de pompe » ou de petites déprimes, mais peut aussi avoir des conséquences beaucoup plus graves, préparant le terrain à des affections lourdes, cancers, maladies cardiaques ou rénales…

En étant plus attentifs à nos rythmes biologiques, nous nous garantissons une meilleure qualité de vie. À chacun, évidemment, de composer avec les contraintes, professionnelles ou autres, auxquelles il doit faire face. Mais lorsque nous sommes obligés de bousculer nos rythmes biologiques, pensons à mettre en place des ajustements qui nous permettront de compenser, au moins en partie, ces perturbations.

Que ces considérations ne nous empêchent pas, bien sûr, de vivre pleinement les fêtes de fin d’année. Joyeux Noël à tous !


Renaud CHEREL


Vous pouvez lire aussi dans ce blog des articles sur la même thématique :
    Le cycle des saisons de notre vie: hiver et printemps
    Début d'hiver
    

lundi 14 décembre 2015

Néoneurones

Avez-vous entendu parler des néoneurones ?

Les neurones sont associés en réseaux
L’équipe du Pr Pierre-Marie Lledo, de l’Institut Pasteur, a découvert en 2003 que des nouveaux neurones, ou néoneurones, étaient produits dans le cerveau des adultes jusqu’à un âge avancé, le sujet le plus âgé chez qui on a observé ce phénomène ayant dépassé l’âge de 89 ans. Cette découverte a renversé un dogme scientifique vieux de près d’un siècle, selon lequel le nombre de neurones de notre cerveau serait définitivement fixé très tôt après la naissance. Chaque neurone étant incapable de se multiplier – contrairement à la plupart des autres cellules de notre corps qui se renouvellent régulièrement –, toute perte était donc irréversible. Cette découverte révolutionne beaucoup de choses que l’on croyait savoir sur le cerveau et revêt de nombreux aspects très encourageants.

Ainsi, le cerveau est capable de s’auto-réparer. On savait déjà que certaines régions du cerveau pouvaient se développer pour compenser la déficience d’une autre zone : ainsi, on constate chez les aveugles un surdéveloppement des zones correspondant à l’ouïe et aux autre sens. Mais on sait maintenant que le cerveau d’un adulte a la capacité – certes, à un rythme lent – de générer des neurones pour en remplacer d’autres qui ont disparu. Cela ouvre évidemment des perspectives très prometteuses pour soigner les maladies neuro-dégénératives telles que Parkinson ou Alzheimer.

« Très intéressant, me direz-vous, mais en quoi cela me concerne-t-il ? Cela est affaire de spécialistes ! » Eh bien, lisez la suite…

L’origine de ces néoneurones est à trouver dans les cellules gliales, qui représentent environ la moitié du nombre total de cellules du cerveau, et qui, elles, sont capables se multiplier. Certaines de ces cellules, dites gliales souches, peuvent se transformer en neurones, lesquels migrent vers la région du cerveau qui en a éventuellement besoin, par exemple suite à une lésion provoquée par un accident.

Or, on a découvert que cette migration ne survenait que s’il y avait un manque et que par ailleurs, sans stimulation, ces néoneurones ne survivaient pas longtemps. Et que l’apparition de néoneurones chez l’adulte est favorisée non seulement par une lésion, mais aussi par la curiosité, l’éveil et le plaisir. Ces nouveaux neurones nous rendent donc, à tout âge, capables d’acquérir de nouvelles compétences cognitives ou opérationnelles. À l’inverse, le désintérêt pour la nouveauté ou un état dépressif se répercutent sur la production de néoneurones.

Ainsi, pour reprendre une ancienne comparaison tombée en désuétude, mon cerveau est comparable à un muscle, il a toujours besoin s’entraînement et de stimulations pour fonctionner. Par conséquent, si je conserve ma curiosité et ma capacité d’émerveillement, alors, quel que soit mon âge, mon cerveau restera capable de générer de nouveaux neurones me permettant d’apprendre des choses nouvelles et de m’adapter à des situations inédites. Mais, répétons-le, ils ne le feront bien que si je suis motivé et que j’y trouve du plaisir !

Alors, pour votre santé et votre bonheur, conservez dans la mesure du possible des activités, voyagez, rencontrez des gens, informez-vous, bref, n’hésitez pas à faire fonctionner – et multiplier – vos petites cellules grises !


Renaud CHEREL


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    Se former en permanence
    Exprimer et libérer sa créativité
    Comment cultiver nos différentes formes d'intelligence

lundi 7 décembre 2015

Savoir demander de l'aide


Même si certains individus se sentent à l’aise dans la solitude ou vivent en ermites, nous autres humains sommes majoritairement des êtres sociaux. Qui n’a jamais eu besoin d’aide, ne serait-ce que pendant son enfance ? Nous pouvons d’ailleurs observer que toutes les sociétés, à toutes les époques, ont su élaborer des systèmes d’aides aux individus qui en avaient besoin. Dans une période où la menace d’attentats sanglants continue de planer, nous ressentons combien sont précieuses les manifestations de soutien et les aides apportées aux victimes et à leurs familles.

Mais il peut nous arriver de ne pas oser recourir à autrui pour résoudre un problème ou sortir d’une difficulté. En effet, demander de l’aide nous fait apparaître plus vulnérable et nous positionne en état d’infériorité, ce qui peut être inconfortable. Pourtant, nous pouvons considérer les choses sous un autre angle : en demandant de l’aide à l’autre, je lui rends paradoxalement un certain service. Je ne parle pas d’excès, bien entendu : il ne s’agit pas de décider de vivre toute sa vie aux crochets des autres ! Mais en sollicitant l’aide d’autrui, je lui envoie un message non verbal qui signifie « Je te fais confiance ».

Je lui donne l’occasion de se montrer généreux, d’exprimer des qualités et des aspects positifs de sa personnalité qui étaient peut-être sous-utilisés. Par là même, en lui demandant un service, je valorise cette personne, je lui accorde une dignité dont peut-être elle avait soif sans forcément avoir conscience de ce besoin de reconnaissance en elle. Le prix que je paye – celui de me sentir momentanément en état d’infériorité – est largement compensé, non seulement par l’aide concrète que je reçois, mais aussi par le lien qui s’instaure entre cette personne et moi, par le plaisir qu’elle ressentira de m’aider et par la valorisation de cette personne qui peut-être, grâce à ce service rendu, aura pris davantage confiance en elle.

Ainsi, la demande d’aide peut être un outil de valorisation : les éducateurs le savent bien, qui demandent aux jeunes des services dans lesquels ils vont pouvoir peu à peu exercer des responsabilités et s’affirmer. C’est aussi le cas, d’une façon un peu différente, dans le monde de l’entreprise, lorsqu’un responsable hiérarchique délègue un certain nombre de tâches à ses subordonnés. Cela suppose évidemment de sa part de bien savoir situer les limites du domaine de chacun et de savoir dire non quand cela est nécessaire.

Un exemple qui m’a beaucoup frappé est le geste de l’abbé Pierre, lorsqu’il rencontra Georges Legay en 1949. Ce dernier, un ancien bagnard, était désespéré, ne croyant plus en rien ni en lui-même et résolu à se suicider. L’abbé Pierre lui dit : « Je ne peux pas t'aider, je n'ai rien à te donner. Mais toi, tu peux m'aider à aider les autres. » Georges devint alors le premier compagnon d’Emmaüs et participa avec énergie au développement de ce mouvement.

Osons donc demander de l’aide à autrui, osons faire ce cadeau à l’autre en lui faisant confiance et en lui signifiant qu’il est important à nos yeux !


Renaud CHEREL


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    Demander de l'aide,  mécanisme de défense
    Oser demander
    Donner et recevoir