Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 13 octobre 2014

Comment trouver sa place ?

Trouver sa place... ou sa voie ?
Notre époque est probablement moins sécurisante que les précédentes, du fait de la disparition progressive d’un grand nombre d’éléments structurant la société jusqu’alors. Beaucoup d’idéologies ont été jetées au panier, les institutions sont remises en cause, les fonctions officielles ont perdu leur caractère sacré, les repères familiaux et générationnels sont désavoués… La liberté de choix – de sa profession, de son mode de vie, de son lieu de résidence… bref, de tous les éléments de son existence – a rarement été aussi grande dans l’histoire, mais le manque de références sur lesquelles s’appuyer peut être vécu comme très insécurisant. Ce qui peut expliquer la difficulté de beaucoup à trouver leur place. Certains s’investissent à fond dans leur travail mais se trouvent mal à l’aise dans leur vie privée ; d’autres au contraire ont trouvé un certain équilibre personnel mais se sentent en porte-à-faux dans leur activité professionnelle : les uns et les autres cherchent « leur place ».

Comment trouver sa place ? Comme évoqué dans mon dernier article, il me semble que l’essentiel n’est pas de trouver « sa place » et de s’y installer, mais de se mettre en route. Il n’y a pas de place parfaite où nous pourrions nous installer pour ne plus en bouger. Ce qui importe, c’est l’itinéraire, le voyage intérieur que cela suppose ; car nous sommes des êtres dynamiques, nous sommes faits pour bouger, pour évoluer.

Voici quelques pistes pour aider dans cette recherche de sa propre voie :
   
- Je ne confonds pas l’être et le faire, même si la société me pousse dans cette direction. Si je suis une personne très active, qui réalise beaucoup de choses, je me rappelle que ma vie ne se réduit pas à cette activité, qu’elle est plus riche et plus profonde que cela. Parfois l’hyperactivité est utilisée comme un paravent qui cache d’autres questions inconfortables.
       
- De même, je ne me réduit pas à ma fonction, aussi importante qu’elle puisse paraître. Même si mon titre me donne un certain poids aux yeux des autres – président de ceci, directeur de cela – je ne me réduis pas à ce titre. Si un jour ce titre m’est retiré, je demeure une personne à part entière.
        
- Dans le même ordre d’idée, je ne fais pas la confusion entre l’être et l’avoir. Si les hasards de l’existence, ou si mes efforts personnels m’ont permis d’acquérir des biens matériels en quantité ou en valeur, ma personne ne se réduit pas à ces biens. J’existe en dehors d’eux, et par conséquent je n’y attache pas une importance excessive.

- J’évite de me comparer aux autres. À l’époque où l’on préconise le « bench marking » dans tous les domaines, ce conseil peut paraître naïf et dérisoire. Soyons clair : s’il s’agit de comparer des techniques, des savoir-faire, des compétences, c’est un facteur de progrès ; par contre, il y a problème dès lors que je me compare à d’autres en tant que personne. Je crois en effet que chacun d’entre nous est un être unique est merveilleux, comparable à aucun autre.


Renaud CHEREL


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    Trouver a place
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