Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 31 mars 2014

Nous reconstruisons nos souvenirs

Vérane et Pablo échangent des souvenirs :  
- Tu te souviens, lors de notre voyage de noces au Maroc, quand j’ai renversé le tajine sur ta chemise blanche ? Tu étais furieux ! Après, on en a bien ri, cela n’avait pas beaucoup d’importance…  
   
- Non, ça ne me rappelle rien… Je me souviens qu’on avait pris l’avion pour Rabat, on avait loué une voiture et on a fait le tour des principales villes du pays. On a fait une boucle en descendant au sud et visité Casa, Marrakech, un peu de désert et puis remonté vers Meknès et Fès… Mais bon, tout ça, c’est déjà loin…
         
- Tu ne te souviens que de cela, mon chéri ? Pourtant, quelle semaine merveilleuse on a passée, tous les deux… il faudra qu’on y retourne !

Vérane et Pablo ont vécu la même expérience mais n’en ont pas gardé en mémoire les mêmes éléments : Vérane se souvient plutôt des détails de la vie quotidienne, des incidents, des émotions ou des fous-rires qui ont émaillé cette semaine. De son côté, Pablo se souvient davantage de l’organisation du voyage, des étapes et des particularités des villes traversées.

Les spécialistes distinguent plusieurs formes de mémoire : la mémoire procédurale, qui nous permet par exemple de refaire du vélo même après une interruption de plusieurs années ; la mémoire sémantique, qui regroupe l’ensemble de nos connaissances générales sur le monde ; et la mémoire épisodique, celle des événements vécus dans notre histoire personnelle. Dans la discussion précédente, Vérane est plus axée sur sa mémoire épisodique, tandis que Pablo fait davantage appel à sa mémoire sémantique.

Loin d’être des images gravées une fois pour toute dans notre mémoire, nos souvenirs sont des reconstructions, qui évoluent avec le temps et se modifient chaque fois que nous les évoquons. Le souvenir d’un événement donné pourrait être comparé à un caddie que je remplis dans un supermarché, en fonction d’une liste de courses donnée. Chaque fois que j’évoque ce souvenir, c’est comme si je remplissais ce caddie de nouveau en circulant dans les rayons, muni de ma liste. Le souvenir qui me revient en mémoire, c’est le caddie que je présente à la caisse. 

Un souvenir donné peut être comparé à un caddie
que je remplis au supermarché
Mais la liste n’est pas très spécifique pour tous les articles ; par exemple, elle indique « pommes » sans plus de précisions. Selon mon humeur, mes besoins du jour ou l’approvisionnement du magasin, je peux acheter des Golden, des Reinettes ou des pommes d’Api, et choisir de prendre une seule pomme ou deux kilos. Inversement, certaines autres indications sont très précises sur ma liste : un paquet de tel produit de telle marque. Lors du passage en caisse, le contenu de mon caddie varie donc légèrement d’une fois sur l’autre. De plus, il se peut que j’aie particulièrement apprécié les pommes Reinettes que j’ai achetées ce jour-là, et les jours suivants, je vais continuer d’acheter de cette variété. Autrement dit, l’évocation d’un souvenir influence sa remémoration ultérieure.

Notre mémoire n’est donc ni objective, ni fidèle ! Pourtant elle n’en demeure pas moins un de nos outils les plus précieux.

Renaud CHEREL


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    Nos souvenirs sont liés à nos sens
    L'oubli

Bibliographie
Bernard CROISILE : Tout sur la mémoire, éd. Odile Jacob, 2011, Paris, 511 pages.

L’auteur, chef de service de neuropsychologie à Lyon, présente dans cet ouvrage un résumé des connaissances actuelles sur la mémoire dans un langage simple et accessible. Après avoir montré comment se développe la mémoire dans l’enfance et l’adolescence, il explique les mécanismes des différents types de mémoire, puis leur dysfonctionnement, et apporte quelques données sur les amnésies et les maladies liées à la mémoire. L’ouvrage se conclut par des exercices pour améliorer ou maintenir sa mémoire. 

lundi 24 mars 2014

Nos souvenirs sont liés à nos sens

Pascaline retient mieux les images, les choses lues, que celles qu’elle a simplement entendues. Elle peut décrire facilement une scène qu’elle a vécue : elle la revoit se dérouler dans son esprit comme une pellicule de cinéma. De la même façon, d’ailleurs, elle retient bien les images d’un film mais a plus de mal à retenir les noms des acteurs. Lorsqu’elle assiste à une conférence, elle prend des notes pour pouvoir les relire ultérieurement. Pascaline possède une bonne mémoire visuelle.

Ulric a une meilleure mémoire auditive : il retient mieux quand il a entendu quelque chose. Il n’a aucune difficulté à se remémorer la musique et les paroles des chansons qu’il a écoutées à la radio ou à la télévision. Par contre, il a plus de difficulté à se remémorer des images.

Zaïd retient bien les sensations tactiles et les gestes : il a une mémoire kinesthésique. Par exemple, il a l’habitude de taper automatiquement les numéros de téléphones de ses amis sur son portable, mais doit réfléchir pour redire à haute voix les numéros en question : spontanément, il a enregistré la position de ses doigts sur le clavier. Artisan ébéniste, il réalise avec une grande précision et rapidité les gestes nécessaires pour fabriquer un meuble, mais il aurait du mal sans doute à expliquer à d’autres comment il s’y prend.

Suzanne, quant à elle, travaille comme « nez » chez un parfumeur : elle est capable d’identifier et caractériser des centaines d’odeurs différentes et d’individualiser les senteurs particulières dans un parfum complexe. Ses souvenirs d’enfance sont très liés à des odeurs particulières, celle des confitures qu’elle préparait avec sa grand-mère ou la senteur du linge frais qu’on glissait dans les armoires.

D’autres personnes ont une forte mémoire du goût ; l’exemple emblématique d’une telle mémorisation est celui de Proust qui, en goûtant une madeleine, se trouva projeté dans le monde de son enfance.

C'est le goût d'une madeleine qui fit revenir
les souvenirs d'enfance de Marcel Proust
Notre mémoire s’appuie sur nos cinq sens, ce qu’on appelle les registres sensoriels. Certaines personnes privilégient presqu’exclusivement un seul registre, et sollicitent peu les autres. À l’inverse, d’autres se montrent plus polyvalentes et sont capables de faire appel à plusieurs, voire à la totalité des registres pour mémoriser quelque chose. Enfin, certaines personnes (environ 4% de la population) combinent plusieurs modalités sensorielles : elles vont par exemple “voir la musique”, “goûter la rugosité d’une surface” ou “voir les chiffres en couleurs”. Plus rarement, ces associations peuvent concerner trois modalités ou davantage, par exemple la musique évoque des formes et des couleurs, formant des spectacles graphiques qui peuvent être en trois dimensions et aussi dynamiques, précis et riches que ces sons. Ces synesthésies peuvent éventuellement inclure les modalités affectives et cognitives : des émotions se traduisent en images, et certains peuvent “voir” leurs affects, la manifestation la plus connue se traduisant par des auras qui se dessinent autour des personnes fréquentées.

Ajoutons que notre mémorisation est très dépendante des émotions ressenties : il semble bien que les événements soient d’autant mieux mémorisés qu’ils sont associés à des émotions fortes – que celles-ci soient positives ou négatives.

Renaud CHEREL


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lundi 17 mars 2014

Souriez, vous irez mieux !

Gwenaëlle, caissière dans un supermarché est très appréciée des clients et de ses collègues : malgré la répétitivité de son activité, elle se montre la plupart du temps souriante. Et en retour, comme par mimétisme, beaucoup de visages lui sourient à leur tour.

Diego est un homme à l’aspect sévère, qui ne sourit jamais. Ses collaborateurs le redoutent, ils le trouvent froid et distant. En sa présence, ils s’expriment peu et s’efforcent de ne rien laisser paraître de ce qu’ils ressentent. Diego ne s’est jamais posé de question là-dessus ; mais en même temps il trouve que l’ambiance de travail est plutôt morose dans son service.

Frédéric est soucieux ce matin, il a un dossier difficile à terminer. Sur le trajet du bureau, il s’arrête au kiosque pour acheter son journal. La vendeuse, qui le connait, lui fait un large sourire en lui rendant sa monnaie, et voilà Frédéric tout guilleret : les couloirs du métro lui semblent plus lumineux, et ce sourire lui fait oublier un temps ses préoccupations professionnelles.

Hermine est une personne très critique ; très fine, elle trouve facilement le défaut de la cuirasse chez son interlocuteur. Quand, dans une conversation, elle commence à sourire, le regard fixe, ses copines s’attendent à ce qu’elle leur décoche une flèche acérée.

Le sourire est une expression du visage exprimant en général de sentiments positifs : la sympathie, la bienveillance, la tendresse, l’amusement, voire la rêverie ou la timidité. Mais il peut aussi, dans des contextes différents, exprimer d’autres états émotionnels comme l’insolence, la suffisance, ou encore la moquerie, l’ironie, voire le dédain et le mépris : certains sourires glacés peuvent en dire plus qu’une longue phrase. Ainsi ce léger relèvement des commissures des lèvres vers le haut peut avoir des significations opposées. Le sourire, au fond, est un phénomène complexe, insaisissable et un peu mystérieux.

Le sourire de ma petite-fille me fait fondre...
D’après les spécialistes, le sourire est d’abord un moyen de défense social qui nous permet d’approcher l’autre, car la trop grande proximité ou l’intimité fait peur. C’est pourquoi on peut dire que le sourire nous protège socialement contre la peur de l’inconnu ou des situations sociales compliquées ; cette fonction du sourire existe déjà chez les primates.

Nous avons quelque peu perdu le vrai sourire dans notre société d’abondance : il est étonnant de constater que, dans des pays où la population manque de tout, les gens sont souriants. Et le sourire est une aide impalpable mais néanmoins réelle, que l’on peut s’apporter mutuellement.

Le vrai sourire libère des émotions négatives et apaise les douleurs physiques. De plus, le sourire est communicatif. Quand je souris en parlant, les autres m’écoutent mieux. Il est possible aussi de pratiquer le sourire intérieur, comme l’enseignent les maîtres taoïstes : quand je pense que je souris, je bénéficie déjà de ses bienfaits.

Un beau sourire est un vrai cadeau !
Notre sourire rend-il notre visage plus beau ? Sans doute ; et un sourire reçu peut illuminer toute une journée. Sourions donc : c’est bon pour notre moral et notre santé et cela fait du bien aux autres !

Renaud CHEREL


Poème anonyme :

Un sourire

Un sourire ne coûte rien et produit beaucoup,
il enrichit ceux qui le reçoivent
sans appauvrir ceux qui le donnent.
Il ne dure qu'un instant,
mais son souvenir est parfois éternel.

Personne n'est assez riche pour s'en passer,
personne n'est assez pauvre pour ne pas le mériter.
Il crée le bonheur au foyer, soutient les affaires,
il est le signe sensible de l'amitié.
Un sourire donne du repos à l'être fatigué,
rend du courage aux plus découragés.
Il ne peut ni s'acheter, ni se prêter, ni se voler,
car c'est une chose qui n'a de valeur
qu'à partir du moment où il se donne.
Et si quelquefois vous rencontrez une personne
qui ne sait plus avoir le sourire,
soyez généreux, donnez-lui le vôtre,
car nul n'a autant besoin d'un sourire
que celui qui ne peut en donner aux autres.


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    Être inconditionnellement positif

lundi 10 mars 2014

Le cerveau se bonifie avec l'âge !

Le cerveau humain est un ensemble extrêmement complexe qu’on commence seulement à comprendre. Il comporte environ 100 milliards de neurones, entourés par dix fois plus de cellules gliales. On a longtemps pensé que seuls les neurones intervenaient dans les processus cérébraux, les cellules gliales assurant soutien et nutrition. Mais des découvertes récentes montrent que ces dernières jouent un rôle important, notamment pour les nouveaux apprentissages.


Un neurone présente des ramifications, les dendrites, qui sont en communication avec celles des autres neurones par les synapses. Comme chaque neurone peut avoir des dizaines de milliers de dendrites, le nombre de connexions est très élevé et celui des combinaisons possible entre celles-ci est astronomique !

Le cerveau est divisé en deux hémisphères, reliés entre eux, mais qui ne fonctionnent pas exactement de la même façon. Pour plus de 90% des gens, l’hémisphère gauche est davantage verbal, analytique, logique, séquentiel, dominateur, alors que l’hémisphère droit est plus spatial, global, instinctif, dominé, il nuance et relativise. Les émotions affectent les deux, mais seul le gauche peut dire pourquoi, contrôler ou inhiber les émotions. L’hémisphère droit gère plutôt les émotions négatives, le gauche les émotions positives : les lésions de l’hémisphère gauche génèrent de l’anxiété, celles du droit génèrent de l’euphorie, de l’indifférence affective et l’anosognosie : le sujet dont l’hémisphère gauche est intact n’est pas conscient des troubles de l’hémisphère droit.

En observant les conséquences de lésions du cerveau, les médecins ont identifié des zones spécialisées dans différentes tâches : au XIXe siècle, Broca avait ainsi identifié plusieurs dizaines d’aires. Mais les techniques récentes d’observation non intrusive du cerveau ont fait beaucoup progresser nos connaissances. Selon Gazzaniga, notre cerveau est organisé comme une fédération de modules indépendants. Par exemple, quand j’achète des pommes, un module s’occupe de la catégorie générique « fruits », alors qu’un autre s’occupe des pommes que je choisis individuellement. C’est comme s’il y avait en nous différentes parties en dialogue, voire en conflit.

Ces modules sont définis par leur fonction et non par leur localisation : les neurones d’un module peuvent être répartis dans des zones très éloignées du cerveau. Un peu comme la fabrication de l’Airbus, où les éléments sont fabriqués par des milliers de sous-traitants et assemblés dans différentes usines réparties dans plusieurs pays. Mais le cerveau d’une seule personne est encore plus complexe que ces milliers d’ateliers et d’usines !

Selon le neurologue américain Goldberg, l’hémisphère gauche crée des stratégies mentales correspondant à des situations répétitives, alors que le droit est plus spécialisé dans le traitement de la nouveauté. Ainsi, progressivement nous accumulons, essentiellement dans le cortex frontal gauche, des routines mobilisant peu de ressources, permettant de répondre efficacement à certaines situations. En vieillissant, notre cerveau gauche acquiert plus d’importance que le droit : nous utilisons plus facilement des routines et notre comportement peut se rigidifier. Mais si nous continuons d’apprendre des choses nouvelles, notre cerveau droit, créatif et innovant, reste actif ; alors nous gardons la même efficacité mentale – voire l’améliorons – grâce aux routines stratégiques accumulées dans notre cerveau gauche.

Avec l'âge, l'apprentissage est plus lent, mais le cerveau s'appuie davantage
sur des routines stratégiques rapides et efficaces.


Renaud CHEREL


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lundi 3 mars 2014

Les critères de beauté physique

Nous avons vu dans le message précédent que la beauté physique induisait souvent un jugement favorable : mais qu’est-ce qu’une belle personne ? Existe-t-il vraiment des critères de beauté universelle ? On pourrait en douter, si l’on en juge par notre quotidien : les couples qui nous entourent ne sont pas tous des canons de beauté ; pourtant ils se sont probablement trouvés séduisants. Par ailleurs, nous nous rendons compte que les critères de beauté varient selon les sociétés où l’on vit. Prenons par exemple les critères de beauté féminine : dans la société traditionnelle chinoise, une femme était jugée d’autant plus jolie qu’elle avait de petits pieds ; cela n’est pas un critère décisif aujourd'hui. Les femmes girafes Padaung en Birmanie, ou celles qui vivent en Afrique du sud, sont jugées jolies d’après la longueur de leur cou ; pourtant elles ne nous paraissent pas plus belles que d’autres. Dans notre propre société, si l’on en juge par la peinture, on a célébré pendant des siècles la beauté de femmes bien en chair, alors que la mode actuelle valorise plutôt des corps minces. Certains top-modèles ont pu même être qualifiés de maigres – tendance récemment combattue dans la profession.

Il n’y aurait donc pas de critère objectif pour définir un standard de beauté universelle. Pourtant, force est de constater que certaines personnes sont indéniablement reconnues comme belles, quelle que soit la société dont elles sont issues ou l’époque à laquelle elles ont vécu. De très nombreuses études réalisées partout dans le monde montrent l’uniformité singulière des jugements de beauté. Comme le montre Jean-François Amadieu, un premier critère de beauté semble être lié à la symétrie. Les résultats des études récentes convergent sur ce point : un visage symétrique est jugé beau : peut-être parce qu’il renvoie une idée de jeunesse – les visages d’enfants sont plus symétriques – ou de santé. Mais la symétrie parfaite paraît trop artificielle : elle doit contenir un brin de fantaisie, d’originalité, un je ne sais quoi qui la fera remarquer…

D’autres critères sont fortement marqués par le statut social : c’est le cas de l’habillement. Mais le corps est également soumis à cette pression sociale. Par exemple, la pâleur du corps était valorisée jusqu’au début du siècle dernier : c’était l’apanage des classes sociales supérieures, qui ne travaillaient pas. Aujourd'hui, à l’inverse, les corps bronzés sont jugés plus esthétiques, parce que signes d’une vie plus saine, plus sportive et d’une meilleure santé.

Pour s’approcher de cet idéal impalpable de beauté, l’on a utilisé de tout temps des artifices qui modifient l’apparence du corps, comme le maquillage, le tatouage et l’utilisation d’accessoires, techniques complétées aujourd'hui de façon de plus en plus massive par la chirurgie esthétique. En ce qui concerne les vêtements, les normes qui régissent l’apparence des individus dans notre société n’ont pas disparu avec les costumes traditionnels ; au contraire, elles se sont complexifiées et ont éclaté dans la multiplicité des groupes sociaux.

Le maquillage a un réel impact sur l'image globale que l'on donne

La beauté n’en exerce pas moins sa loi : aujourd'hui, chacun est tenu de montrer, à travers son apparence extérieure, sa personnalité singulière et sa beauté intérieure. 




Renaud CHEREL


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