Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 13 janvier 2014

Rêves nocturnes

Tout le monde ou presque rêve la nuit – hormis quelques cas qui relèvent de la pathologie ou de personnalités tout à fait exceptionnelles – et chacun peut s’en souvenir, même ceux qui ont l’habitude de se réveiller le matin en ayant l’impression de ne pas avoir rêvé pendant la nuit.

Pour se souvenir de ses rêves, il existe une technique très simple : il suffit de décider, le soir, au moment de s’endormir, que l’on se souviendra de son rêve – ou de ses rêves – le lendemain matin, et de disposer à proximité de son lit de quoi écrire le contenu de ces rêves. Le fait même d'avoir pris cette décision sera intégré par l'inconscient, qui s'exprime dans les rêves, et il y a de grandes chances pour qu'au réveil on se souvienne d'éléments de rêves. Avec un peu de pratique, les souvenirs deviendront de plus en plus précis. 

Rêve (peinture R. Cherel)
Quel est l’intérêt des rêves, quel avantage peut-on avoir à se souvenir de ses rêves ? Le père de la psychanalyse, Sigmund Freud, affirmait qu’ils constituent la porte royale vers notre inconscient. Or, chacun de nous a accumulé dans son inconscient un trésor extraordinaire : la quasi-totalité des expériences de notre vie y reposent et sont encore disponibles, même si consciemment nous n’y avons pas accès. Selon un autre grand nom de la même discipline, Carl Gustav Jung, les rêves contribuent à l’équilibre psychique de l’individu en puisant non seulement dans son inconscient mais aussi dans l’inconscient collectif, à savoir une expérience rassemblée pendant des millénaires par nos ancêtres. Par ailleurs, notre inconscient fonctionne de façon très différente de la conscience, qui est plus rationnelle. Il est capable de faire des rapprochements entre des éléments parfois très éloignés, de faire apparaître des connexions entre des faits ou des expériences très variés, permettant d’envisager la question sous un jour nouveau et parfois, de façon intuitive, d’anticiper d’une certaine manière ce qui peut arriver.

Cauchemar (dessin R. Cherel)

Notre inconscient constitue donc une ressource très précieuse, mais il est souvent comme un coffre dont nous aurions égaré la clef. Alors, si les rêve en sont la clef, s’ils nous offrent un accès, même partiel, à ce continent inconnu qu’est notre inconscient, pourquoi s’en priver ? De ce fait, de manière très concrète, on peut se servir de ses rêves comme des voies vers les ressources de notre inconscient pour résoudre un certain nombre de problèmes : il suffit de se les poser le soir avant de s’endormir. Alors, avec un peu de pratique et après quelques essais, on s’apercevra dans un certain nombre de cas que le rêve propose une ou des solutions intéressantes et souvent originales au problème posé. D’ailleurs, certaines découvertes seraient directement issues de rêves : on cite par exemple la structure de la molécule de benzène vue en rêve par Auguste Kekulé, ou bien la composition, par Giuseppe Tartini, de la Sonate du diable qu’il avait entendue en rêve. Reste bien sûr un travail délicat à réaliser : celui de l’interprétation de nos rêves. 

C’est ce que nous pourrons aborder dans le prochain message. 


Renaud CHEREL


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