Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

jeudi 7 juillet 2011

Du rêve au projet

Du rêve au projet (dessin R. Cherel)
Nos rêves font partie de notre imaginaire, ils sont impalpables, immatériels et, dans le langage courant, on oppose facilement le rêve à la réalité. Alors, comment passer du rêve à la réalité, comment transformer mes rêves en projets réels, palpables et réalisables ? Voici, de manière tout à fait indicative, quelques étapes qui peuvent éventuellement aider à faire ce parcours.

- D’abord, prendre conscience que tout projet implique un choix : en choisissant d’opter pour ceci plutôt que pour cela, je prends une option parmi plusieurs possibles, et par conséquent je renonce à ces autres possibles. Alors que le rêve autorise tous les choix imaginables tant qu’il demeure à l’état de rêve, sa transformation en projet va en quelque sorte le cristalliser dans le réel. Cette question du renoncement est donc un premier obstacle à surmonter, qui peut s’avérer relativement difficile. L’expérience de l’accompagnement de personnes dans des périodes de transition me fait dire que cette étape n’est pas aussi aisée qu’il n’y paraît. Elle peut être franchie en répondant le plus précisément possible à la question : « Qu’est-ce que je veux, au fond ? Quel est mon désir ? » Sortir du flou, du vague de mon imaginaire pour énoncer concrètement ce à quoi je veux arriver est une excellente manière de transformer mon rêve en projet.

- Un second élément susceptible de m’aider est la prise en compte de la situation de départ : d’où est-ce que je pars ? Par rapport à ce que je désire, où est-ce que j’en suis actuellement ? Cet état des lieux me permettra de faire l’inventaire des atouts que j’ai en main.

- Mon projet se concrétise par un ensemble d’actions organisées pour atteindre mon objectif, mon but. Pour que mon rêve devienne projet, il est donc nécessaire de poser une première action. Celle-ci peut être, pourquoi pas, de faire part de mon rêve à quelqu’un d’autre. Là encore, partager mon rêve, ce n’est pas si simple : je prends le risque de subir le jugement de l’autre, qui peut réagir négativement : « Mais tu es fou ? C’est infaisable ! Tu n’y arriveras jamais ! »

Cette éventualité peut me conduire à garder mes rêves pour moi, plutôt que de subir les jugements des autres… avec le risque que mon rêve ne se réalise jamais. Ou bien cette contrainte agit comme un moteur : elle m’oblige d’une part à préciser ce que je veux, à mettre mon désir en mots ; je suis amené à le définir clairement, à construire en quelque sorte un argumentaire. Ce faisant, je prendrai de l’assurance, j’affermirai ma foi en ce projet et en mes possibilités de le mener à bien. D’autre part, cela me conduit aussi à choisir le bon interlocuteur à qui confier ce rêve qui m’habite, la personne qui saura m’encourager tout en apportant une critique bienveillante : car celle-ci me permettra d’affiner mon projet, d’en éclairer les points faibles afin de les améliorer.

Dans une dernière partie, nous verrons semaine prochaine les étapes :
Du projet à sa réalisation concrète.


Renaud CHEREL



Voir aussi dans ce blog :
    Rêves et projets
    Les risques de l'utopie
    Développer son imagination

Aucun commentaire: