Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

vendredi 6 mai 2011

Echecs et erreurs

Identifier ses erreurs... (dessin R. Cherel)
Élise explique : -« Moi, dans ma vie professionnelle, je n’ai pas le droit de faire des erreurs. J’éprouve un fort sentiment de culpabilité quand je trouve une erreur que je ne peux pas corriger. Si on me critique sur une erreur mais qu’on ne me permet pas de mieux faire, alors c’est terrible. Par contre, j’essaierai de mieux faire ce qu’on m’a dit si c’est dans une perspective d’amélioration. »

-« Moi, dit André, je ne connais pas trop l’échec : je le masque, je positive. Quand un objectif m’est fixé, chaque fois je prépare les éventuelles possibilités où je ne l’atteindrais pas. Mais comme je prévois toujours un objectif à 120%, j’ai toujours de la marge pour un peu d’échec : au bout du compte, je retombe sur mes pieds !... Mais si je rencontre un véritable échec, alors là c’est la cata ! »

Caroline fonctionne un peu différemment : « Moi aussi j’ai tendance à envisager toutes les possibilités. Mais je doute toujours un peu de moi, de mes capacités… Alors je préfère être reconnue dans mes compétences au niveau n-1, plutôt que d’être exposée en première ligne au risque d’échec. »

-« Ah, remarque Henri-Jean, je vous trouve bien compliqués ! Moi, je ne me pose pas tant de questions. Je fonce dans le tas, et en général j’arrive au résultat demandé, mais pas forcément de la manière souhaitée. Bon, c’est vrai que des fois, il y a quelques dégâts collatéraux, mais on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ! »

Souvent, dans nos comportements d’adultes, nous redoutons l’échec et craignons de faire des erreurs. Pour les éviter, ou ne pas les voir, nous utilisons différentes stratégies, comme Élise, André, Caroline ou Henri-Jean. Et pourtant, l’observation du comportement d’un petit enfant nous montre qu’un certain nombre de compétences sont acquises par essais et erreurs successifs. Par exemple, pour apprendre à marcher, l’enfant est d’abord maladroit. Il tombe, il se relève, il se cogne aux objets et peu à peu il apprend à avancer correctement, debout sur ses deux jambes. Il fait ainsi pour un grand nombre d’apprentissages de base. Mais en grandissant, il prend conscience du regard des autres et des jugements portés sur ses actes, et peu à peu il élabore une stratégie personnelle pour répondre à cela.

Peut-on tirer parti de ses erreurs et de ses échecs ? Les erreurs sont des leçons que la vie me donne, je peux en tirer parti en trois temps :

- J’apprends à les accepter : c’est un travail délicat à faire, qui implique une remise en question de mes certitudes.
- J’analyse leurs causes : quelles sont les racines profondes de cet échec ? Comment expliquer ces erreurs à répétition ?
- Je m’en sers pour progresser : chaque erreur, si elle est bien analysée, pourra être évitée par la suite. Mes échecs peuvent être riches d'enseignements, s’ils me rendent plus sage et plus expérimenté, mieux équipé face à l'adversité.
-Au besoin, je peux me faire épauler par une personne extérieure ou un coach pour mieux discerner.

« L'échec est le fondement de la réussite. » (Lao-Tseu)

Renaud CHEREL


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    Se former en permanence
    L'échec, étape vers la réussite
    Transformer l'échec en réussite

Liens externes :
    Savoir tirer parti de ses erreurs

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