Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

mardi 30 novembre 2010

La solitude

Promenade solitaire en forêt (Photo R. Cherel)
Solitude : situation d’une personne qui est seule, de façon momentanée ou durable, c'est-à-dire d'une personne qui n’est engagée dans aucun rapport avec autrui. Le mot solitude vient du latin solus : seul, unique, solitaire, désert.

De ce mot latin découlent en français les termes isolation, solitude et isolement. Le premier s’applique à des objets plutôt qu’à des personnes. Solitude et isolement sont presque synonymes, les deux font référence au fait de se trouver seul, et dans le langage courant on les emploie souvent l’un à la place de l’autre ; mais il peut être intéressant de souligner ce qui les sépare, pour mettre en relief deux réalités très différentes.

Dans le premier sens, celui d’isolement, le fait de se trouver seul a une connotation négative : l’isolement est subi par la personne, il peut être ressenti en étant seul physiquement, mais tout aussi bien au milieu des autres. Ne nous est-il pas arrivé une fois ou l’autre, de nous sentir seul(e) au milieu de la foule ? De la même façon, on parle de personnes isolées alors qu’elles vivent dans un immeuble, entourées par les occupants des autres appartements ; mais elles n’ont aucun contact avec leurs voisins et nul ne se soucie d’elles. C’est dans ce sens que leur solitude est un isolement, une mise à part. En prison, une des sanctions les plus dures est celle qui consiste à enfermer le prisonnier dans une cellule d’isolement, sans contact avec d’autres personnes. L’isolement est dur à vivre, il est ressenti comme une punition, un état de manque, un état de mécontentement marqué par un sens de séparation, par la conscience d’être trop seul.

Le second sens du mot solitude, au contraire, peut être ressenti positivement. La solitude choisie, c’est un état positif et constructif d’engagement envers soi-même. C’est un temps qui peut être utilisé pour la réflexion, le travail sur soi et la recherche intérieure. C’est aussi un état où l’on peut se trouver quand on lit un livre passionnant, quand on admire un paysage grandiose ou lorsqu’on est dans un processus de création. Dans cet état positif de solitude, la paix émane de la richesse intérieure, et nous pouvons goûter tranquillement ce qu’elle nous apporte : c’est alors un état précieux, rafraîchissant, que nous cultivons, une opportunité pour nous renouveler, puiser à la source de notre énergie intérieure.

Nous avons tous besoin de périodes de solitude. Même si ce besoin existe en quantité variable selon le tempérament de chacun, il est probable qu’un peu de solitude est essentiel, qui peut permettre de s’explorer soi-même et de mieux se connaître. C’est le contrepoint nécessaire de l’intimité : cet éloignement nous permet de nourrir ce qu’ensuite nous pourrons partager avec l’autre. La solitude, utilisée à bon escient, peut nous donner l’occasion de reprendre du recul par rapport à ce qui nous arrive et de nous mettre en position de piloter notre vie, plutôt que de subir les demandes venues de l’extérieur.

Renaud CHEREL


Voir aussi dans ce blog :
    Se recentrer dans l'ici et maintenant
    Quelques outils pour se recentrer
    Promenades

Liens externes :
    Eloge de la solitude 


jeudi 25 novembre 2010

Impatience

Yann participe à une réunion de travail ; la discussion s’attarde sur des détails alors que des questions importantes restent à traiter. L’impatience le gagne : « Arrêtons ces palabres et traitons l’essentiel ! Ce n’est pas comme ça qu’on atteindra les objectifs ! »

Sharon, au volant de sa voiture, est bloquée par une voiture en train de faire un créneau. « Pourrait pas faire un peu plus vite celui-là ? Déjà que je suis partie un peu à la bourre… Mon client va être furieux, lui qui est si à cheval sur les principes ! »

Tania est au cirque avec ses parents ; elle trépigne sur son banc en attendant l’entrée des trapézistes qu’elle rêve de voir depuis une semaine : « Maman, quand est-ce qu’ils arrivent ? Ça fait une heure qu’on attend ! » Sa maman de répondre :
-« Ne sois pas trop impatiente, ma chérie : nous sommes assises depuis cinq minutes. »

Bob n’a pas reçu au courrier les documents nécessaires pour son rapport. « Bon, tant pis, j’attendrai demain, il n’y a pas le feu au lac… Je vais me prendre un petit café pour me consoler, avec un croissant, tant que j’y suis… »

Certains se pressent lentement... (Photo R. Cherel)
Face au temps qui passe inexorablement, nous ne réagissons pas tous de la même manière. Car l’impatience est liée à la notion de futur : il existe une chose que j’attends et qui n’arrive pas assez vite par rapport à l’idée que je m’en fais. Face à cet écart entre ce que j’attends et ce qui est, je réagis selon ma personnalité avec plus ou moins de patience.

Yann est concentré sur ses objectifs : l’impatience le gagne quand il doit consacrer du temps à des choses sans importance à ses yeux en négligeant au même moment ce qui importe pour lui.
Sharon a l’habitude d’anticiper ce qui va arriver et les conséquences néfastes qui risquent d’en découler : son impatience est liée à un certain sentiment de crainte.
Tania, au contraire, est dans une forme d’impatience plutôt agréable, car elle vit la situation présente dans l’attente d’un moment heureux.
Enfin, Bob a tendance à reporter les choses au lendemain, notamment pour éviter les choix difficiles : il n’est donc pas là dans l’impatience.

Lévinas a analysé le rapport entre l’attente et la patience en considérant que ce qui distingue l’impatience de la patience, c’est non pas la préférence pour le présent, mais l’absence de but futur conscient. Là où l’un s’emporte et voudrait que le temps soit plus court, l’autre fait preuve de patience et se décide au contraire à attendre sans rien désirer en retour : il subit l’attente. La patience selon Lévinas est une forme d’ouverture sur l’inattendu, dont aucun des personnages que j’ai présentés n’a fait preuve, finalement.

Dans certaines situations, l’impatience est un moteur ; dans d’autres, la patience est une ressource. Suis-je généralement plutôt impatient ou plutôt patient ? La question n’est pas tant de me culpabiliser ou de me dire « Je devrais… », que de me demander si je me donne la possibilité de choisir entre l’une et l’autre selon les circonstances.

"Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage."
Jean de la Fontaine, le Lion et le Rat - Peinture de P. Martinez

Renaud CHEREL  



Voir aussi dans ce blog :

    Atteindre ses objectifs
    Colère
    Patience, impatience

mercredi 10 novembre 2010

Transmettre

Que transmettrons-nous à nos petits-enfants ?
Nous venons de traverser les journées du patrimoine, qui nous permettent chaque année de faire revivre la mémoire de nos prédécesseurs à travers les œuvres qu’ils nous ont laissées… Mais quelles traces laisserai-je, moi ?

Gaston se pose la question, et cela le préoccupe : « J’aimerais bien laisser une trace, ne pas disparaître complètement de la mémoire des autres. Mais comment faire ? Je ne suis pas un grand artiste, ni un inventeur génial, et encore moins un homme politique connu… »

Cette question, Véronique ne se la pose même pas : « À ma mort, dit-elle, je disparaitrai complètement, pouf ! Et rien ne restera de moi, je me dissoudrai dans le Néant. Alors je profite de la vie au jour le jour, tout simplement ! »

Le souvenir d’une personne, dit-on, ne subsisterait en moyenne que sur deux ou trois générations… À la quatrième, l’oubli est souvent complet. Pour vous en convaincre, répondez à cette simple question : que sais-je de la vie de mes arrière-arrière-grands-parents (c'est à dire les grands-parents de mes grands-parents) ? Sauf si l’un de vos aïeux a été un personnage célèbre, il y a de grandes chances pour que vous n’en ayez qu’une idée très confuse, voire même pas la moindre idée.

Quelle trace laisserai-je donc auprès de ceux qui me suivront ? Il est probable qu’on m’oubliera, moi aussi, et que dans quatre générations personne ne saura plus qui j’étais. Et pourtant, beaucoup d’hommes et de femmes ont eu le désir de laisser une trace sur la terre, ne serait-ce que par l’intermédiaire de leur descendance. Ce désir explique probablement bien des œuvres, dont la durée de vie est souvent supérieure à celle de leur créateur. Combien de monuments et d’œuvres d’art, combien d’entreprises et de projets, et même combien de lois et de réformes ont vu le jour grâce à cet aiguillon ?

Pourrait-on dire que ce désir de laisser une trace est spécifique à la période moderne? Il semblerait que, dans le contexte de notre société, il est amplifié par l’individualisme ambiant. Dans l’Antiquité, beaucoup d’œuvres étaient anonymes, même si quelques grands noms sont parvenus jusqu’à nous. Et l'on ne retrouve pas non plus cette tendance dans les sociétés plus communautaires ou celles dites primitives.

Mais il existe des traces plus immatérielles, maintenues par la transmission orale : quoi de plus fugitif ? Et pourtant, force est de constater que les grands maîtres spirituels n’ont pour la plupart rien construit ni rien écrit. Ni Bouddha, ni Lao-Tseu, ni Confucius, ni Socrate, ni Jésus-Christ n’ont fait construire de monuments ou laissé une seule ligne écrite : tout a été consigné par leurs disciples. Et pourtant, par la transmission de leurs enseignements, leur mémoire est encore bien vivante après de nombreux siècles.

Ainsi peut-on se poser la question autrement : qu’est-ce que j’aimerais transmettre et qui, finalement, portera un peu de mon empreinte ? Quelles valeurs aimerais-je aider à subsister après moi ? Cela m’est-il indifférent ou bien me tient-il à cœur ? Si oui, cela vaut sans doute la peine d’examiner la façon dont je sers ces valeurs, et peut-être de m’employer à mieux les faire vivre dès aujourd'hui…



Renaud CHEREL



Voir aussi dans ce blog :
    Les valeurs morales
    Question d'âge
    L'éducation des enfants
    Poème d'été : Généalogies
    Transmettre son expérience
    Vive l'écriture!
    Savoir encourager


jeudi 4 novembre 2010

Etre présent à mes cinq sens

Semaine dernière (voir Registres sensoriels), nous avons évoqué nos cinq sens. Voici comment les utiliser pour être plus présent à soi-même.

Si nous sommes attentifs à ce qui se passe en nous quand nous sommes éveillés, nous pouvons prendre conscience que nous passons beaucoup de temps à nous tenir un discours presque inces-sant. Prenons quelques exemples :

Quentin a une sorte de tribunal qui siège en permanence dans sa tête : « Quel imbécile je suis ! J’aurais pu quand même mieux faire…Il faut absolument que je fasse plus attention la prochaine fois… » Ce tribunal interne se tourne parfois vers les autres : « Il ne pourrait pas soigner un peu mieux son travail, celui-là ? Quand on commence quelque chose, on le fait bien ! »

Pour Michèle, c’est une comparaison sans fin : « Ah ! Si je pouvais gagner autant d’argent qu’Aline… Est-ce que cette tenue est suffisamment élégante ? En tout cas, avec cette jupe je serai nettement mieux qu’Aline, qui n’a aucun goût ! »

Pour Taleb, c’est une constante autodépréciation : « Je ne suis pas à la hauteur… Comment vais-je faire ? Je n’y arriverai pas, c’est vraiment très compliqué pour moi ; le mieux, c’est peut-être d’attendre demain avant de commencer… »

Quant à Sidonie, au contraire, elle est très satisfaite d’elle-même : « Là, je leur ai montré ce que je savais faire, à ces vieux schnoques ! Si je n’étais pas là… C’est quand même moi la meilleure dans cette boutique… »

On pourrait ainsi multiplier les exemples à l’infini ; mais là n’est pas notre propos. Observons seulement que nous ressassons souvent le même genre de discours au fil du temps : c’est ce que certains auteurs nomment la « jacasserie mentale ». Dans bien des situations, Quentin sera prédisposé à poursuivre son autocritique, Michèle à se comparer aux autres, Taleb aura tendance à se déprécier et Sidonie à s’auto-satisfaire.

Serions-nous donc condamnés à nous resservir le même discours mental, comme un vieux disque rayé ? Non, bien sûr ; mais encore faut-il en avoir pris conscience et vouloir en sortir. Et c’est là que nos cinq sens peuvent nous venir en aide. En effet, l’expérience montre que, lorsque nous sommes centrés sur nos perceptions, nous ne sommes plus dans le discours mental. Le fait de me centrer sur mes cinq sens me permet d’échapper au bavardage mental, à mes préoccupations récurrentes et d’être dans le présent, d’accueillir ce qui vient ici et maintenant.

Une façon aisée de faire cela, c’est de passer rapidement en revue ce que je reçois de mes cinq sens : la Vue, l’Audition, le Toucher – ou plus largement le sens Kinesthésique –, l’Odorat et éventuellement le goût (VAKO). Là où je suis, à la maison, sur le lieu de travail, dans les transports, rien ne m’empêche de consacrer de temps en temps une ou deux minutes à faire le tour de VAKO : c’est un excellent moyen de sortir de mon bavardage mental !

Pour aller plus loin... (ajouté le 7 juin 2013)

Exemples de petits exercices à pratiquer pour être attentif aux messages de ses sens :
Asseyez-vous confortablement, les jambes non croisées, les pieds à plat sur le sol, les mains sur les cuisses et le corps détendu. Vous allez maintenant solliciter successivement chacun de vos sens (VAKOg).

Visuel :
Choisissez un couleur (par exemple le vert) et observez votre environnement pour y percevoir tous les objets de cette couleur. Il se peut alors que vous remarquiez des objets dont vous n’aviez jamais fait attention à la couleur.

Variante : essayez de repérer cinq couleurs différentes dans votre environnement, et nommez ces couleurs. 
Le fait de nommer une couleur tout en la regardant stimule l’activation simultanée des deux hémisphères cérébraux, améliorant ainsi les connexions neuronales et donc votre créativité.

Auditif :
Mettez-vous à l’écoute des bruits de votre environnement en cherchant à distinguer ceux qui sont proches et ceux qui sont éloignés.

Variante : repérez cinq sons différents dans votre environnement et nommez-les.  
       
Trouver une dénomination pour un son est plus compliqué que pour une couleur, dans la mesure où notre langage nous permet de repérer les nuances à partir d’une palette de couleurs de base ; par contre, il ne nous fournit pas un nombre limité de sons fondamentaux. Mais rien de vous empêche de caractériser le son par son origine. Par exemple « bruit de moteur », « chants d’oiseaux », etc.

Kinesthésique :
Concentrez-vous sur ce que vous ressentez physiquement, aussi bien provenant de l’extérieur de votre corps  que de l’intérieur de votre corps.

Variante : identifiez cinq sensations différentes, internes et externes, et nommez-les. 

Par exemple : température froide de l’air, présence de vent ou de courants d’air, confort ou dureté de l’endroit où vous êtes assis, ambiance oppressante ou non… (sensations d'origine externe)
Sensation de bien-être ou de malaise, sensation de ballonnement, douleurs dans les membres ou dans le dos, contractions musculaires… sensations d'origine interne).

Olfactif :
Identifiez les différentes odeurs provenant de votre environnement.

Variante : repérez trois odeurs différentes dans votre environnement et nommez-les.  
 
L’olfaction est un sens extrêmement fin, mais peu sollicité en général. Sauf pour les « nez » des parfumeurs ou des professionnels comme les œnologues, l’identification des odeurs et de leurs composantes dans un environnement neutre s’avère difficile pour la plupart des gens. Cet exercice, conduit régulièrement, peut vous permettre d’améliorer votre sens de l’olfaction. Les odeurs sont parmi les éléments qui restent en mémoire le plus longtemps ; mais le fait de mettre un nom sur une odeur déterminée aide grandement à la retrouver et à la différencier.

Gustatif :
Éventuellement on peut ajouter le sens du goût. En dehors des repas, celui-ci n’est pas beaucoup sollicité ; cependant, en étant attentif, on se rend compte qu’on peut avoir dans la bouche différentes saveurs en fonction de notre état du moment. Là aussi, il peut être intéressant de nommer ces goûts pour les identifier et les discriminer : saveur légèrement sucrée, acidité si on a des remontées gastriques, amertume, voire goût salé lorsqu’on saigne des gencives... 


Renaud CHEREL



Voir aussi dans ce blog :
    Registres sensoriels
    Dans tous les sens
    Intuition

mardi 2 novembre 2010

Registres sensoriels

Chacun sait que nous percevons le monde grâce à nos cinq sens : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût. Mais avons-nous conscience que, dans une situation donnée, nous en privilégions volontiers certains par rapport à d’autres ? Inconsciemment, nous filtrons parmi les informations sensorielles qui nous arrivent de notre environnement, et cela a des répercussions sur notre représentation du monde ainsi que sur notre façon de parler. Prenons l’exemple de trois amies qui discutent :

Anna : « Ce garçon, il me faisait tout un cinéma pour rien ! Tu vois, là, j’étais rouge de colère. En un clin d'œil, j’ai considéré la situation et, sans l'ombre d'un doute, je lui ai répondu vertement d’aller voir ailleurs, lui et ses idées noires. »

Barbara : « Écoute, Anna, j’entends bien ce que tu me dis ; à vrai dire, je sais que tu as ton franc-parler, je dirais même que tu as la langue bien pendue. Mais je ne vais pas mâcher mes mots : quand je t’entends parler ainsi, je me demande si tu ne devrais pas un peu tenir ta langue… »

Nadine intervient : « Moi j’en ai plein le dos de vos discussions, je sens que vous êtes à côté de vos pompes toutes les deux et ça me démolis. Moi aussi j’en ai bavé, mais j’ai encaissé le coup, j’ai fait la part des choses et je ne reste pas plantée là, à sentir les autres tirer les ficelles… »

Cette conversation – un peu caricaturée pour les besoin de l’exemple ! – nous montre qu’Anna a fortement privilégié le registre visuel, tandis que Barbara préférait celui de l’audition ; quant à Nadine, elle s’exprimait presque uniquement dans le registre des sensations. Quoi de plus banal, me direz-vous ? Oui, mais cela a des conséquences importantes dans nos relations avec les autres : si ces trois amies continuent d’échanger chacune dans leur registre respectif, il y a de fortes chances qu’au bout d’un certain temps elles aient l’impression de ne pas se comprendre mutuel-lement, de ne plus s’entendre, au sens premier du terme. Leur relation risque de s’en trouver détériorée.

Prendre conscience de mes registres privilégiés, c’est une première étape pour mieux communiquer avec autrui. La seconde étape consistera à repérer les registres employés par mes interlocuteurs, de façon à être plus en empathie. Enfin, l’étape suivante sera de m’adapter à l’autre en utilisant le ou les registres sensoriels qu’il préfère dans cette situation particulière, quitte à changer de registre à un moment clé de la conversation – car nous pouvons bien sûr changer de registre selon les circonstances. Et là – miracle ! – la personne aura le sentiment d’être davantage comprise...

Quant à ceux d’entre nous dont l’activité les amène à communiquer devant des auditoires nombreux, notre communication sera plus efficace si elle a recours, en plus des représentations non spécifiques, purement intellectuelles, au moins aux trois registres sensoriels principaux.

Dans le prochain message (voir Etre présent à mes cinq sens), nous examinerons comment le fait d’être présent à nos sens peut nous aider à vivre mieux.

Renaud CHEREL


Voir aussi dans ce blog :
    Dans tous les sens
    Nos mains
    Nos souvenirs sont liés à nos sens