Réflexions d'un coach spécialisé dans les transitions, à partir des événements et rencontres de la vie quotidienne...

lundi 22 décembre 2008

10 outils pour gérer le stress : gérer ses émotions

Dans le dernier message (voir 10 outils pour gérer le stress 1-2 ), nous avons vu deux outils pour réduire le stress. En voici un troisième.

3 - Gérer ses émotions :

Les émotions que nous éprouvons ne sont ni bonnes ni mauvaises ; mais elles peuvent être comparées à des échanges d’énergie. Et savoir se décharger et se recharger en énergie positive permet de faire face au stress plus efficacement.

Fourmis actives, nous nous laissons parfois déborder par les émotions (dessin R. Cherel)
Ou encore, à l’heure où la course du « Vendée Globe » bat son plein, on pourrait comparer nos émotions à des courants marins, plus ou moins profonds, qui entraînent le bateau de notre vie. En capitaine avisé de mon bateau, si je veux aller d’un port à l’autre dans les meilleures conditions, je sais que je dois tenir compte de ces courants. Mais en même temps, je ne me laisse pas totalement porter par eux, car je risquerais de dériver hors d’atteinte du port d’arrivée... donc j’utilise ma voile et la quille de mon bateau (mes capacités personnelles) pour tirer parti au mieux des vents (les circonstances extérieures) et des courants (mes émotions).

Souvent en effet, certains ont tendance à étouffer leurs émotions, un peu comme on visse le couvercle de la cocotte-minute pleine d’eau prête à bouillir : alors il y a de fortes chances que la pression monte, et l’émotion risque de ressurgir auprès d’une personne, conjoint, ami(e), collègue de travail, qui n’y est pour rien, ou bien à un moment inapproprié.

Trois étapes pour gérer mes émotions :
1) Identifier les émotions que je ressens, en me donnant le droit de les éprouver et leur mettant un nom : est-ce de la joie, de la peur, de la colère, de la tristesse ? Je peux nuancer en précisant : « C’est comme quand j’ai vécu telle expérience... J’avais ressenti la même chose à ce moment-là... »
Ce n’est pas parce que je suis un homme que je n’ai pas le droit d’être triste et de pleurer... Et ce n’est pas parce que je suis une femme que je n’ai pas le droit de me mettre en colère !

2) Prendre du recul par rapport à elles : pourquoi est-ce que je ressens cette tristesse aujourd'hui ? Qu’est-ce qui m’agace, finalement, chez cette personne ? D’où vient cette peur quand je passe à tel endroit ?

3) Savoir exprimer mes émotions de la bonne façon, à la bonne personne et au bon moment : une fois mon émotion cernée, je peux en parler à quelqu'un en qui j’ai confiance, ou directement à la personne concernée en choisissant le moment favorable. Je peux aussi l’exprimer par mon corps : l’exercice physique, le chant sont d’excellentes soupapes pour soulager la pression interne !

Bien sûr, ces trois étapes ne se feront pas forcément en un clin d’œil, cela demande un certain travail. Mais cette stratégie me permettra, en bon capitaine de mon navire, d’aller là où je voulais aller en diminuant très sensiblement le stress de la navigation !

Souvenons-nous enfin que les autres éprouvent des sentiments qui ne sont pas forcément les mêmes que les nôtres !


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
     Le stress
    10 outils pour gérer le stress (1-2)

lundi 15 décembre 2008

10 outils pour gérer le stress : décider, savoir dire non

Dans le message précédent (voir Le Stress), nous avons vu ce qu'était le stress. Celui-ci peut se manifester de trois façons ; ce peut être :

- un stress physique : la gorge qui se noue, ou mal au ventre, mal au dos, les muscles tendus...
- un stress émotionnel : un sentiment d’angoisse, la peur qui m’étreint, de l’anxiété avant un événement, de l’agacement face à une situation répétitive, des sautes d’humeur inhabituelles...
- ou encore un stress relationnel : hypertimidité, envie de disparaître sous terre, repli sur soi ou au contraire agressivité envers les autres pour des broutilles...

Pour faire face au stress, il existe donc des outils adaptés à ces différents types de stress. Je vous propose d’examiner ici des ressources naturelles que nous possédons intérieurement, dix attitudes humaines.

1 - Savoir ce que je veux :
Une des causes importante de stress, c’est le flou et l’incertitude. La question à me poser, c’est « Qu’est-ce que je veux vraiment ? » Être bien au clair sur ce que je veux permet d’éviter beaucoup de complications et de stress.

Dans le coaching de transition, où il s’agit de gérer des situations de changement qui souvent génèrent du stress, l’expérience montre qu’une grande part du travail consiste à amener la personne à bien clarifier son objectif. Par exemple, Claire dit : « Je suis stressé(e), ça ne va pas... » Mais sa demande est vague ; et quand je lui pose la question « Qu’est-ce que vous voulez vraiment ? », elle hésite : « Je voudrais avoir plus confiance en moi... » et il lui faut du temps pour arriver à formuler plus précisément sa demande : « Je veux arriver à parler en public ».

Ayant un objectif à atteindre, Claire va pouvoir le clarifier pour en faire un objectif SMAC : Spécifique, Mesurable, Atteignable, et Challenge. Elle finit par se donner un objectif limité mais accessible : « Mon objectif est de pouvoir dire un petit mot devant une trentaine personnes à l’occasion du mariage de ma meilleure amie... »

2 - Savoir dire non

Savoir dire non (Dessin Renaud Cherel)
C’est un point extrêmement important. Bien sûr, beaucoup de choses nous sont imposées de l’extérieur et nous avons l’impression de ne pouvoir rien y faire. Mais sommes-nous vraiment sûr que nous n’avons absolument aucune influence sur telle chose qui nous arrive ?

Une bonne partie du stress que nous subissons vient du fait que nous n’avons pas su dire non à un moment donné. Par bonne volonté, par faiblesse, ou peut-être par croyance dans une certaine toute puissance, nous avons dit oui à telle chose, puis à telle autre... en fin de compte, on se trouve débordé sous la masse des choses que l’on a acceptées de faire.

Une fois de plus, le patron de Martin lui a confié un dossier urgent alors que son emploi du temps est déjà surchargé. Et une fois de plus, il a accepté en assurant qu’il avait le temps. Résultat : il ne sait plus où donner de la tête, et il stresse à l'idée de ne pas tenir ses engagements. Dur, dur !
La solution pour ne pas vous retrouver dans la situation de Martin ? Apprenez à dire non, osez vous affirmer. Ce n'est pas parce que vous refusez une mission que votre patron va vous licencier. Vous devez donc vous sentir libre de dire non, que ce soit à votre patron, votre meilleure amie ou votre voisin.


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
    Le stress
    10 outils pour réduire le stress : gérer ses émotions
    10 outils pour réduire le stress : positiver, lâcher prise
    10 outils pour réduire le stress : être attentif et s'organiser
    10 outils pour réduire le stress : écouter, créer, demander
    Négation et dénégation
    Comment sortir de l'hyperactivité?

Lien externe :
    http://www.linternaute.com/sante/quotidien/dossiers/06/0610-stress/index.shtml

lundi 8 décembre 2008

Le stress

Le mot stress est un emprunt à l'anglais, qui signifie « effort intense, pression, contrainte, surmenage ». En français, le mot désigne l’ensemble des réactions non spécifiques (physiologiques, psychologiques, affectives, comportementales) à un agent agressif.

Il y a stress chaque fois que l’individu est sollicité par son environnement et doit s’adapter. Le stress est donc une réponse normale de l’organisme, qui mobilise des ressources face à un changement de son environnement. Par exemple le froid, un bruit violent, un changement de vie... On peut donc distinguer deux sortes de stress :
Le stress favorable : il concerne les événements qui produisent une mobilisation des ressources psychiques et/ou corporelles, par exemple un cours ou un entretien, une compétition sportive ou encore une situation professionnelle intense.
Le stress défavorable : il produit des effets négatifs à la fois psychiques, affectifs et physiologiques. La corrélation de cet ensemble avec un certain nombre de maladies commence à être étudiée, avec évidemment de grandes difficultés méthodologiques.

Les facteurs de stress

Qu’est-ce qui provoque le stress ? Les spécialistes s’accordent pour dire que le stress peut être provoqué soit par un changement dans l’environnement, soit par une situation défavorable dans laquelle on se trouve.

Nous sommes tous confrontés à des événements qui surgissent sans crier gare et à des changements de vie. Mais ceux-ci sont ressentis avec plus ou moins d’intensité selon les personnes. Maryse a été très choquée par son accident de voiture, alors même que son entourage lui répète : « Ce n’est rien, il n’y a que de la tôle, pas de blessés ! » Olivier ne se remet pas de son divorce, qui lui est tombé sur la tête, sans qu’il n’ait rien vu venir, dit-il, alors que sa femme lui envoyait des signes depuis des années. Gérard a dû subir l’opération de la prostate, il a vécu cela comme un drame, une atteinte à son intégrité personnelle. Quant à Cécile, elle s’est fait agresser sur le quai du métro : deux individus lui ont arraché son sac à main et se sont enfuis sans que personne ne réagisse. Et ce qui l’a choquée, dit-elle, c’est tout autant l’absence de réaction des gens que l’agression et le vol de son sac.

Il y a aussi des situations négatives qui se prolongent et qui nous stressent :
Alain a perdu son emploi l’année dernière, cela fait près d’un an qu’il est au chômage : c’est une situation usante, qui lui sape le moral. Farès, lui, est urgentiste ; toute la journée, il doit faire face très vite et avec efficacité à des souffrances de toutes sortes, et à force de donner de lui-même, il est épuisé, vidé de son énergie. Quant à Rosita, elle vit seule dans un minuscule appartement avec deux enfants et ne sait jamais comment elle va finir le mois.
Les exigences de performance au travail
peuvent être facteur de stress...




Renaud CHEREL  





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Autres articles de ce blog sur la même thématique:
    Sentiment d'insécurité
    Activisme et hyperactivité

Liens externes :
    http://sante-az.aufeminin.com
    http://www.passeportsante.net

lundi 1 décembre 2008

Suis-je ce que je possède ?

Nous avons parlé dans le message précédent (voir être et avoir) des mérites de l’emploi du verbe avoir. Est-ce à dire qu’il faut en toutes circonstances se garder d’employer le verbe être ?

Que non pas ! De très nombreux philosophes se sont penchés sur cette question de l’avoir et l’être et ont écrit des milliers de pages sur ce sujet. Mais voyons cela de manière très concrète : lorsque je dis que « Laura a une belle maison », je présuppose l’existence de Laura. Avoir exprime la possession par quelqu'un (ou quelque chose) qui est, qui existe, donc on peut dire que l’existence précède la possession, ou encore que l’être précède l’avoir.

C’est donc simple, finalement. Hélas, ce n’est pas si simple que cela ; car ce que nous sommes résulte en partie de ce que nous avons, de ce que nous possédons. C’est toute la question des apparences. Je pense à un exemple que je connais : Mathilde avait très mauvais caractère étant jeune fille ; agressive, elle se vexait facilement, avait des relations difficiles avec son entourage et avec les garçons qu’elle fréquentait. En fait, elle ne se trouvait pas jolie, car elle avait un grand nez. Elle s’était lancée dans les études comme bouée de sauvetage, et son père lui avait dit : « Si tu as ton CAPES, je te paye la chirurgie esthétique ! » Elle passa brillamment ses épreuves et le chirurgien lui refit un petit nez retroussé qui lui allait bien. Suite à son opération, l’on vit son caractère changer ; elle devint une jeune femme souriante et bien dans sa peau, se maria et aujourd'hui elle a de beaux enfants dont elle est très fière.

Mathilde avait un nez d’une certaine forme, qu’elle trouvait laid ; et elle s’était identifiée à son nez. Quand elle se regardait dans sa glace elle ne voyait que ce nez : « Je suis laide », pensait-elle, et se trouvait laide aussi à l’intérieur. Le changement de forme de son nez lui a permis de retrouver sa beauté intérieure.

Il ne s’agit pas ici de faire la publicité pour la chirurgie esthétique – d’ailleurs un accompagnement psychologique ou un coaching auraient probablement donné de bons résultats pour Mathilde – mais simplement de se poser une question : comment ce que j’ai, mon corps musclé ou bronzé ou ridé, ma tenue vestimentaire, mon travail, ma position sociale, ma maison, ma voiture... en un mot mon apparence au sens large, contribue-t-elle à ce que je suis ? Si je perds cela, serai-je encore la même personne ?

Si nous considérons honnêtement cette question, la réponse n’est pas forcément facile ; certains individus rebondissent après avoir tout perdu et d’autres sont comme foudroyés. Mais il est intéressant de se demander, comme Montaigne : en dehors de toutes ces apparences, qui suis-je ?
Car ce qui fait que chacun de nous est un être unique et merveilleux, c’est justement ce qui est en dessous – ou au-delà – des apparences.

"L'avarice" - Mathias Stomer


Renaud CHEREL  




Voir aussi dans ce blog :
    Etre et avoir
    Les plus beaux sont ils les meilleurs ?
    Cultiver l'humilité